Gagner le second sommet du monde culminant à 8611 mètres d'altitude à la frontière sino-pakistanaise, le K2, par son arête sud-ouest, la plus difficile, c'est l'objectif que Bernard Mellet s'est fixé, au terme de deux années de préparation minutieuse. C'était la dernière expédition nationale française. 3 millions de budget, 1 400 porteurs, 25 tonnes de matériel dont 850 kg d'oxygène... Le tout financé par les restes du trésor de l'Annapurna et les ventes du livre du Maurice Herzog. Pour vaincre les 8760 mètres de cette voie royale mais encore vierge, il a sélectionné quatorze hommes parmi l'élite du moment. Au cours de l'expédition, Jean-Marc Boivin décollera en deltaplane du camp IV du K2, à 7600 mètres d’altitude. Un exploit qui sera finalement le seul de cette expédition achevée dans le mauvais temps, à 8 500 mètres et qui posera les bases de l’alpinisme de haut niveau des années quatre-vingt et quatre-ving-dix : la polyvalence...