Gaspar Noé, né le 27 décembre 1963 à Buenos Aires en Argentine, est un scénariste, producteur et réalisateur italo-argentin, s'étant établi en France. Gaspar Noé naît d'un père peintre «très joueur», Luis Felipe Noé (né en 1933), et d'une mère assistante sociale «politisée». Après avoir passé son enfance entre Buenos Aires et New York (son père ayant reçu une bourse Guggenheim pour aller peindre aux États-Unis), il s'envole avec ses parents à l'âge de douze ans vers la France et réside à Paris. Ce fils d'exilés politiques argentins à la suite du coup d'État de 1976, suit à l'âge de dix-sept ans des études de philosophie et de cinéma à l'École nationale supérieure Louis-Lumière, d'où il sort diplômé deux ans plus tard. Il décide ensuite de continuer ses études en faculté de philosophie à Tolbiac. En 1985, il devient l'assistant du réalisateur argentin Fernando Ezequiel Solanas sur son film Tangos, l'exil de Gardel, avant d'écrire et de réaliser son premier court métrage, de dix-huit minutes, Tintarella di luna. Il y interprète un rôle avec son père et, au cours du tournage, il rencontre Lucile Hadzihalilovic, qui deviendra par la suite sa monteuse. En 1987, il aide Lucile Hadzihalilovic en étant responsable cadreur pour son premier court-métrage La Première Mort de Nono et, plus tard dans la même année, tourne un second court-métrage de six minutes Pulpe amère. En 1988 il retrouve Fernando E. Solanas pour qui il est à nouveau assistant réalisateur sur son film Le Sud. Deux années se sont écoulées, il fonde avec Lucile Hadzihalilovic leur propre société de production Les Cinémas de la Zone qui ne produira que leurs propres films dont le moyen métrage de quarante minutes Carne, tourné dans la même année avec l'acteur Philippe Nahon. Carne raconte l'histoire d'un boucher élevant seul sa fille handicapée mentale. Ce film lui a valu lors de la trentième Sélection de la Semaine de la critique au Festival de Cannes, un Grand prix de la semaine de la critique et la Mention du Prix de la jeunesse. «Nous avons découvert que nous partagions une envie de faire des films atypiques et nous avons décidé de créer ensemble notre propre société Les Cinémas de la Zone pour financer nos projets. Au-delà de tous les inconvénients majeurs de l'auto-production, nous jouissons ainsi d'une plus grande liberté de création. Nous réalisons nos films comme nous le souhaitons sans nous soucier s'ils se vendront ou pas. Quitte à en payer les conséquences dans notre vie quotidienne » — Gaspar Noé. Conseillé par certains de réaliser Carne en version longue, il enrichit alors le scénario en 1993 et, pour commencer le tournage, tente de le produire sans y parvenir par manque de fonds — Les Cinémas de la Zone avait déjà engagé beaucoup d'argent pour le moyen-métrage La Bouche de Jean-Pierre (1996) de sa compagne. Il met donc Carne de côté en attendant des moyens cinq années plus tard. ... Source: Article "Gaspar Noé" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.